Ces dernières années, la société de consommation initiée depuis des décennies partout dans le monde commence à avoir des conséquences inquiétantes sur l’agriculture : surabondance alimentaire, besoin de maximisation des récoltes, problèmes écologiques…
Le secteur qui évolue différemment selon les pays est en pleine crise existentielle. En France, on voit par exemple une baisse importante du nombre de fermes, mais qui est compensée par l’agrandissement continu de chaque exploitation.
Depuis sa création il y a plus de 10 000 ans, l’agriculture ne cesse d’évoluer pour subvenir aux besoins des hommes. Ce renouvellement perpétuel passe évidemment par les technologies, d’abord par des outils, puis la mécanique et désormais au travers d’applications numériques. Focus sur ces dernières qui pourraient modifier l’agriculture en profondeur.
L’intelligence artificielle, la bonne idée pour la rentabilité
Lorsqu’on pense à l’intelligence artificielle, il est difficile de trouver un lien avec le monde de l’agriculture. En effet, quand on pense à l’IA c’est d’autres domaines qui nous viennent en tête et notamment celui des loisirs : jouer contre des bots intelligents à FIFA sur console ou encore faire des parties de poker en ligne contre l’ordinateur.
Pourtant, cette technologie créée dans les années 1950 commence à être très utile face aux enjeux de l’agriculture comme la prévisibilité des récoltes, la compétitivité, ou encore la gestion des tâches quotidiennes et répétitives. Certaines IA sont ainsi spécialisées pour analyser un nombre important de facteurs et donner des modèles qu’on nomme prédictifs, qui vont pouvoir indiquer aux agriculteurs ce qu’il faut planter au meilleur endroit et également déterminer le moment clé de la récolte. Une bonne façon d’augmenter rendements et rentabilité, deux concepts clés de l’agriculture.
Les fermes connectées, un futur qui se met déjà en place
Tout part de l’internet des objets, une technologie qui permet une communication entre différents biens grâce à internet. Grâce à ces connexions en temps réel, un nombre considérable d’informations sera échangé, stocké et analysé grâce à une autre technologie, la data science.
Des centaines de fermes commencent à être connectées en France et à se regrouper dans des hubs spécifiques pour s’entraider. L’une des applications pratiques les plus utilisées n’est autre que le collier qui est mis autour des vaches, qui permet ainsi de suivre leur activité en temps réel et de voir l’évolution de leur santé.
On pense également à tout ce qui concerne les stations météo avec des capteurs positionnés à des endroits stratégiques pour mieux anticiper intempéries, sécheresses, etc…
Cependant, les fermes connectées ont des détracteurs, notamment les associations défendant la cause animale. En effet, certains colliers connectés ont une fonction sonore incommodante qui empêche les vaches de se déplacer à certains endroits. Un mal pour un bien selon les agriculteurs concernés qui mettent en avant la fin des clôtures électriques qui sont bien plus traumatisantes pour les bêtes.
La blockchain pour la traçabilité des produits issus de l’agriculture
On finit sur la nouvelle technologie qui est souvent la plus compliquée à comprendre et qui paraît de prime abord la plus éloignée d’un domaine traditionnel comme l’agriculture.
Pourtant la blockchain possède toutes les qualités pour faire progresser l’agriculture dans un domaine clé : la traçabilité. En effet, cette notion est fondamentale, que ce soit pour acheter de la viande de taureau ou pour vous fournir en légumes. Suivre un produit de sa production à sa consommation devient une priorité pour les consommateurs afin de ménager leur santé, mais aussi leur portefeuille.
Grâce à sa chaîne de blocs inviolable qui garantit une information fiable, la blockchain va permettre de certifier toutes les informations d’un produit durant son cheminement jusque dans vos assiettes. Impossible ici de faire croire à une origine différente ou à un label bio par exemple.
Et ne croyez pas qu’il s’agit juste d’une utilisation théorique. Depuis quelques années, certaines entreprises agro-alimentaires travaillent déjà main dans la main avec les producteurs pour mettre en place ce type de traçabilité via la blockchain. On pense évidemment à un géant comme Carrefour qui est en train de l’expérimenter sur plus de 600 produits, dont certains sont les plus vendus comme les œufs, le poulet ou le saumon.