La canicule sévit toute l’Europe depuis quelques jours, et ça a des effets sur notre quotidien, mais ce sont surtout les paysans qui en sont victimes, et cela, sur la durée. Les bénéfices céréaliers sont en baisse alors que les coûts de production accroissent, c’est aussi le cas pour le secteur de la vigne. Également, les vaches ne donnent pas de lait, car l’herbe se fait de plus en plus rare dans les prés à cause de la sécheresse. Agriculteurs, paysans, vignerons et arboriculteurs sont touchés sévèrement par la canicule.
Abattre ou acheter du foin ?
Lorsque l’herbe des pâturages est rare et que les regains sont maigres, les éleveurs s’inquiètent du manque de fourrage pour les prochains mois. Leurs bétails risquent d’aller en plaine plus tôt, et les foins seront consommés avant la saison froide. Alors, que faut-il faire : abattre les bêtes en faisant chuter le prix de la viande ou se procurer des céréales à l’étranger ? Cette question tourmente tout le monde, car c’est tout le territoire européen qui est victime de la canicule et qui n’a pas de fourrage à vendre. D’ailleurs, acheter du fourrage à l’étranger ne va pas avec la démarche des agriculteurs qui se préoccupent maintenant du développement écologique et durable. Le problème est bien là, mais il n’y a pas de solutions actuellement. Toutefois, si ce mois-ci, il fait moins chaud, la situation peut changer de manière positive.
Une récolte concentrée des abricots
Il n’y a pas réellement d’excès sur la production des abricots. Mais le souci est la concentration de la récolte. En juin, la prévision était de 1 200 tonnes d’abricots, les agriculteurs ont récolté 1 300 tonnes. Pourtant, l’étape de gestion de l’importation a commencé le début du mois de juillet, il faut 700 tonnes à vendre quand les fruits étrangers abondent. Les excès ont été ainsi entreposés, cela remonte à 240 tonnes. Actuellement, il n’y a plus de problème d’écoulement alors que c’est bientôt la fin de la saison. Ce fruit du sud aime la vague de chaleur plutôt que la pluie, cette année est donc exceptionnelle.
Les baies, les poires, les vignes et les pommes
Côté santé, la vigne n’a pas rencontré de problème vu que le soleil est venu juste après la pluie ainsi, elle n’a pas été touchée par les maladies, et même s’il y avait de la grêle, la récolte est bonne en qualité et en quantité. Concernant les fruits, la cueillette des poires et des pommes s’annonce bien, ces derniers sont à la fois sains et goûteux. Tel est aussi le cas pour les pruneaux qui se vendent très bien aussi. Pour les baies, les variétés précoces ont été épargnées par la canicule, mais le développement des framboises et des fraises a été un peu troublé avec une perte de 25 %. Néanmoins, l’année n’est pas encore entièrement perdue, car il y a encore un automne prometteur.
Une situation qui demande des solutions urgentes
D’année en année, le secteur agricole constate le changement climatique, et pour cette année 2018, l’été est très chaud et très sec, cela ne fait que défavoriser fortement la situation dans de nombreuses exploitations d’élevage et l’implantation des cultures prochaines, surtout le colza. Pour les exploitations les plus touchées par la sécheresse et la canicule, il y a des mesures d’urgence à prendre. Quoi qu’il en soit, cette situation met en évidence le fait qu’il faut immédiatement réorganiser les systèmes pour les rendre moins fragiles aux conditions climatiques.
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