Grâce à l’Agras MG-1, conçu par l’entreprise chinoise DJI, la pulvérisation de produits phytosanitaires par drone est passée de mythe à la réalité. Vers la fin de l’année 2017, une démonstration en pleine nature a été réalisée en Suisse, près de Lausanne. Le perfectionnement de cet engin devrait permettre la réalisation des traitements ciblés.
Une solution adaptée aux besoins des agriculteurs ?
La démonstration sur terrain de l’Agras MG-1 a su apporter des informations précises quant aux différents avantages du traitement des cultures avec un drone. Prenons par exemple une parcelle de 20 ha de tournesol qui est infestée par des pucerons. L’agriculteur n’a effectivement pas la capacité de la parcourir dans toute son intégralité pour pouvoir estimer la gravité de l’infestation et la vitesse de prolifération des insectes. Par ailleurs, le plus souvent, les dégâts sont considérables lorsqu’il se rend enfin de l’attaque. Alors, il va falloir un traitement de la parcelle dans toute sa globalité.
Un drone, qui peut être doté d’un système de cartographie, a la possibilité de survoler l’ensemble du champ, et cela, en seulement quelques minutes. Grâce aux différents capteurs, il peut établir une carte précise des zones atteintes. Les coordonnées GPS peuvent également être transmises à un autre drone qui est équipé d’un système de pulvérisation. Aussi, ce dernier pourra traiter les zones atteintes de la parcelle en quelques minutes. L’association de ces deux drones permet efficacement à l’agriculteur de détecter tous les problèmes et intervenir dans les plus brefs délais.
Les points forts du DJI Agras MG-1
Le drone Agras MG-1 a la capacité de pulvériser jusqu’à 5 ou 6 ha par heure. En fonction du débit désiré, différents types de buses sont proposés. Toutefois, il va falloir travailler à très bas volume puisque le réservoir de l’engin n’est que 10 L de produit. En ce qui concerne le coût, vous pouvez compter 10 000 euros, ainsi que l’achat de 4 ou 6 batteries pour une autonomie optimale.
Le DJI Agras MG-1 dévoile l’efficacité du pilotage automatique dans le secteur agricole. Effectivement, il a la capacité de gérer par lui-même ses passages, que ce soit pour le quadrillage des zones ou encore pour l’altitude de pulvérisation. Ses capteurs lui permettent de toujours rester à la hauteur voulue par rapport aux plantes. Comme preuve de son efficacité lors de la démonstration : les papiers buvards mouillés suite à son passage, montrant ainsi que le drone a bel et bien atteint sa cible. Une fois que les batteries et le réservoir sont vides, Agras MG-1 retourne automatiquement au point de départ. Seul inconvénient : pendant la période de nidification au printemps, l’engin peut perturber quelques oiseaux.
Une pratique encore interdite dans l’Hexagone
La pulvérisation par drone est encore une méthode interdite sur le territoire français. Cependant, le responsable de la communication chez DJI Europe, Olivier Mondon, souhaite « un assouplissement de la législation, d’ici 2019 ». Pour le moment, le drone du constructeur chinois s’adresse au traitement de vignes et d’arbres fruitiers. Effectivement, cette alternative est beaucoup plus adaptée aux parcelles abruptes et moins onéreuses qu’une intervention en hélicoptère.
En Chine, DJI Agras MG-1 est très prisé dans les grandes cultures, comme sur du maïs ou encore du riz. Il offre un gain de temps et des économies importantes du personnel (une grande majorité des applications phytosanitaires étant encore réalisées par l’homme). En outre, la santé des opérateurs est également mieux protégée en optant pour cette alternative.