Production agricole : la NASA prévoit une baisse des rendements

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Aujourd’hui plus que jamais, les cultures sont menacées par le changement climatique. Alors que des actions sont faites pour un revirement de la situation, des baisses de rendements sont déjà enregistrées. Une équipe de la NASA s’est penchée sur la question et les conclusions sont inquiétantes. Plus de détails dans cet article.

Les principales causes

Le changement climatique fait aujourd’hui l’objet des principaux débats. Les vagues de chaleur, les périodes de sécheresse qui s’intensifient, la multiplication des périodes pluvieuses et la forte hausse des températures sont tant de modifications qui inquiètent les chercheurs. Récemment, la NASA a particulièrement étudié les effets de ces phénomènes sur le rendement agricole. Il faut dire que depuis plusieurs années, les chercheurs attiraient l’attention des décideurs sur les effets de ces changements sur l’agriculture.

Les doutes qui persistaient sur la possibilité d’un tel scénario sont aujourd’hui dissipés. Les émissions de gaz à effet de serre sont toujours à la hausse malgré les accords de Paris. Si rien ne change, il est possible d’enregistrer une baisse de la production du blé et du maïs. D’après la NASA, ces faibles rendements sont observables d’ici 2030.

Dans un communiqué de l’organisme, Jonas Jägermeyr, un climatologue au « Goddard Institute for Space » déclare : « Nous ne nous attendions pas à une évolution aussi fondamentale par rapport aux projections réalisées en 2014 et basées sur la génération précédente de modèles climatiques ».

Le rendement des cultures de maïs peut baisser de 24 % d’ici 2100, c’est ce qu’estime la NASA. En effet, l’étude prédit une augmentation des températures et une modification profonde de la pluviométrie. À ces dérèglements climatiques s’ajouteraient les concentrations de dioxyde de carbone qui sont toujours à la hausse. Les conséquences seront très graves d’après le climatologue.

Les données utilisées dans le cadre de l’étude

Dans le cadre de l’étude, les chercheurs ont exploité plusieurs données pour des conclusions plus exactes. De récents modèles de culture à l’échelle de la planète ont été combinés à des modèles climatiques. Grâce à cette combinaison, l’équipe a pu stimuler les réactions de différentes cultures face aux changements climatiques.

Pour mieux comprendre la réaction de chaque espèce, les études ont porté sur les réponses biologiques de ces dernières. Des expériences ont donc mené à l’extérieur et en laboratoire. À la fin de l’étude, à chaque espèce furent associés des modèles de climat-culture. Au total, les scientifiques ont mis au point 240 simulations de modèles mondiales.

Il convient de souligner que ces scénarios peuvent être profondément modifiés. Si de nouvelles méthodes de culture sont adoptées et que des variétés plus résistantes sont sélectionnées ; les prédictions changeront. En outre, les modèles économiques de plusieurs puissances mondiales sont susceptibles d’impacter ces changements.

Ne s’agit-il pas des baisses de rendement habituel ?

Les rendements des cultures varient habituellement selon certaines données historiques. Donc, les chercheurs s’attèlent à savoir à quel instant l’on pourrait différencier ces variations de rendements fréquentes à celles dues aux changements climatiques. Dans certaines régions, les baisses de rendement dans la production de riz et de soja sont déjà recensées. Bien que ces baisses soient au niveau régional, les répercussions peuvent atteindre toutes les zones du monde.

Jonas Jägermeyr a d’ailleurs affirmé : « Toutefois, avec l’indépendance du système alimentaire, les impacts dans le grenier d’une seule région se feront sentir dans le monde entier ». Ainsi, ces changements à de petites échelles doivent être pris en compte.

Peut-on espérer des rendements plus satisfaisants ?

La culture du maïs est assez répandue à l’échelle mondiale. Les zones les plus favorables sont en général celles qui sont situées autour de l’équateur. Malheureusement, ces régions sont sujettes à une forte hausse des températures. Les plantes de maïs seront fortement stressées par ces variations. Il s’en suivra inévitablement une baisse des rendements.

Pour le blé, la situation peut être un peu plus différente. En effet, le changement climatique pourrait créer de nouvelles zones propices à sa culture. Au Canada comme dans la partie nord des États-Unis, certaines régions tendent progressivement vers des climats plus ou moins tempérés. Ainsi, une hausse de 17 % des rendements mondiaux de la culture du blé est envisageable. Toutefois, ce rendement sera constant dès 2050.

Quels que soient les efforts qui seront fournis pour réguler la hausse des températures, la NASA affirme que l’agriculture serait tout de même impactée négativement. Les pays pauvres seront les plus touchés. Le monde agricole devrait rapidement prendre en considération ces prédictions et développer de nouvelles méthodes de culture pour faire face aux conséquences.

 

 

 

 

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